5ème jour : Cusco Pisac Cusco

Publié le 3 juillet 2007 par dedel

Après une soirée dans un hostal rempli d’étrangers et où l’alcool coulait à flot, je me suis levée de bonne heure : 7h, pour pouvoir visiter la ville de Cusco. Eh oui, depuis que nous sommes arrivés, nous n’avions pas eu le temps de découvrir les ruelles de Cusco. A 8h00, je prends mon petit-déj rapidement et je file dans un cyber café pour mon blog à jour, mais vu le prix je ne suis pas restée longtemps. A 9h00, je prends mon appareil photo en main et je me balade dans le centre de Cusco. Une ville pleine de charme, dommage qu’elle soit envahie par les touristes.

Après cette petite marche, je rebrousse chemin pour retrouver Mélanie et JC à 10h00 à la place San Blas. Le programme de la journée : visite des ruines de Pisac. Ces ruines arrivent derrière le Machu Picchu au niveau de la beauté et de la grandeur soit disant. De la plaza San Blas, nous nous dirigeons vers une agence de bus qui nous emmène à Pisac avec un bus local. Bon ce ne fut pas une mince affaire à trouver mais après avoir demandé à différentes personnes, nous avons fini par y arriver. Le départ se faisait dans un hangar, très sale mais bon à 2 soles l’aller, on ne pouvait pas s’attendre à du luxe.

Nous partons à 11h, pour faire 32km dans un collectivo, direction Pisac. Après 1h30 de trajet (avec de nombreuses pauses), nous voilà à destination. A ce moment là, une question essentielle se posait « Mangeons nous avant ou après la visite des ruines ». Sachant qu’il nous fallait au moins deux heures pour visiter les ruines, le choix fut rapide. Manger mais où ? C’était la deuxième question. Ne voulant pas payer 8 soles notre repas, nous avons demandé à un taxi ( celui qui va par la suite nous conduire en haut des ruines)où l’on pouvait manger un almuerzo pour 3 soles max. Il nous a conduit à un petit resto « Le Yoli » qui ne payait pas de mine de l’extérieur mais au final la nourriture fut bonne pour le prix : soupe avec des pâtes, riz avec des lentilles et viande et un fruit. Vers 14h30, le taxi vient nous chercher au resto pour nous emmener aux ruines. Arrivés en haut, nous voilà partis (un avant goût avant le Machu Picch). Nous escaladons les cailloux pour avoir des vues impressionnantes sur la Cordillère des Andes. Bref, nous marchons, nous escaladons sur le site afin d’en prendre plein les yeux. Au bout d’1h30 sur le site, Mélanie nous tente un saut mais attention pas un saut d’un mètre, seulement d’une marche à l’autre. Et là, c’est le drame. On la retrouve à terre, la tête entre ses bras. Au départ, on pensait que c’était une blague mais après 5min, avec JC, nous avons pris la chose au sérieux. En fait, elle s’est étirée le ligament. On a attendu quelques minutes, pour voir si elle pouvait tenir debout. Bon la situation ne s’arrangeait pas. Une personne travaillant sur le site est venu pour voir ce qui se passait. Au bout d’un moment, Mélanie et JC, sont repartis au parking pour prendre un taxi direction Pisac. Sur le chemin elle a récupéré un bout de bois pour pourvoir mettre un pied devant l’autre. Quant à moi, je suis partie de mon côté pour retourner à Pisac à pied à travers les montagnes. La descente à pied fut assez fatigante, escaliers à gogo, cailloux dans tous les sens, mais les paysages étaient magnifiques. Bon j’ai glissé sur une marche (je ne sais pas comment j’ai fait mon compte), mais heureusement je ne me suis pas fait mal (imaginez-vous toute seule, en plein milieu des montagnes avec un truc de cassé ou de foulé).

Après 35min de marche, me voilà sur la place du marché où je devais retrouver Mélanie et JC. Une fois réunis de nouveau, nous nous arrêtons dans une boulangerie afin de faire de la monnaie ( ici c’est la galère d’avoir des pièces) pour prendre le bus de retour. Vous allez me dire que c’est une bonne excuse. Arrivés à Cusco, j’appelle notre taxi Efrein pour fixer l’heure de départ pour Santa Maria (bref prendre le deuxième chemin possible pour se rendre au Machu Picchu sans avoir à payer le train qui est super cher). Le taxi nous avait dit la veille, 5 heures de route contre 8 heures en bus, pour 70 soles. Le coup de tel a entrainé le début des galères. La route directe de Cusco à Santa Maria a été coupé la veille pour travaux et donc obligé de faire un boucle énorme de 10h de trajet (2fois plus de temps). Mélanie et JC n’étaient pas très motivés par cette nouvelle proposition. Que faire ?? Après avoir discuté pendant quelques minutes, nous avons demandé à notre taxi de nous emmener au centre. Sur la route, nous continuons à discuter et la seule solution que nous voyions était de prendre le train, que tous les touristes tentent d’éviter vu le prix. Mais voulant absolument aller au Machu Picchu, il n’y avait pas d’autre solution. Nous voilà donc à 19h sur la plaza de Armas pour faire les agences de voyages. Nous n’avons pas fait 1000 agences non plus car le temps nous était compté. Nous avons fait une première agence qui nous proposait un tour au Machu Picchu pour 135$ (billet, entrée, guide). Waouh !!!! c’est super cher. Du coup, nous sommes allés à l’agence juste à côté, pour faire jouer la concurrence. Les prix sont plus ou moins pareils. Ca se joue à quelques dollars. Mélanie reste et moi je retourne dans la première agence, histoire de négocier et d’obtenir la meilleure offre. La tension monte, tout le monde s’énerve, la fatigue se fait sentir. Après plus d’une heure, nous obtenons un prix (cher ça c’est sur) mais c’est bête d’être au Pérou sans voir le Machu Picchu. Le package : train, entrée, bus et guide pour 75$. Maintenant, il nous reste plus qu’à payer. Nous partons à la recherche d’un distributeur car la fille ne voulait pas notre Mastercard car on lui retire des commissions. Bref, on retire 400 soles (ça fait mal au porte-monnaie). On retourne à l’agence pour payer, récapituler tout : départ le lendemain avec le train de 9 :05 mais départ à 6 :30 pour se rendre à Ollantaytambo, arrivée à Aguas Calientes vers 11h30. Le lendemain visite du site et retour à Cusco le soir-même ou le jeudi matin. Bon tout est réglé. Demain à nous le Machu Picchu (vous allez voir par la suite que ça ne s’est pas du tout passé comme cela). N’ayant plus d’hôtel, je demande à la femme de l’agence si elle pouvait nous trouver un hostal pas cher. Bingo, un coup de fil et nous avons un lieu pour dormir pour 15 soles, chambre avec salle de bain et TV. Avant de nous y rendre, nous avons pris un taxi pour récupérer nos sacs que l’on avait laissé chacun à notre hostal. Après 30min, nous arrivons à destination. On dit au gars que nous venons de la part de l’agence Promotur’s. Et là il nous dit « la nuit est à 20 soles ». Tout de suite nous avons riposté et nous avons bien fait (lire la suite). Après 10 min de discussion, il nous a lâché la nuit à 15 soles comme promis. Nous rentrons dans la chambre, pas de TV. Ca commence bien !!!!!Ayant super faim, nous laissons les sacs et nous partons manger dans un resto végétarien conseillé par des français que j’avais rencontré à Cochabamba. Arrivés devant la porte, le resto était fermé mais des personnes y mangeaient. Voulant vraiment y manger, Mélanie est rentrée et a fait le forcing. Elle ressort après quelques minutes, c’est bon. Franchement, on a trop bien mangé (plat super copieux) et pour pas cher. De retour à l’hôtel, une petite douche chaude et au lit car il fallait se lever tôt le lendemain (6h00). Et là, c’est la déception totale, il n’y a pas d’eau chaude. Du coup on va voir le mec pour lui dire et nous dit « ça va arriver, ca doit chauffer ». On attend 30 min, toujours rien. On y retourne, il nous ressort le même disque. On attend encore un peu. N’ayant toujours rien au bout d’une heure, nous laissons tomber (on verra pour la douche chaude demain) et allons nous coucher. C’est le début des emmerdes avec l’agence.

Je peux vous dire que cette journée fut terrible, stressante, épuisante. Premier jour de galère de notre séjour. Demain train direction Aguas Calientes.